Société

Pour les médecins le vapotage est responsable de la BPCO, contrairement à ce que les études ont prouvé

Pour les médecins le vapotage est responsable de la BPCO, contrairement à ce que les études ont prouvé

Selon une enquête mondiale, une grande partie des informations erronées ont perpétué le sentiment que le vapotage est à l’origine de la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive). De manière choquante, plus de 70 % des médecins participants à cette étude sont convaincus que la nicotine entraîne une pléthore de maladies telles que le cancer du poumon ou la BPCO. En réalité, les vapoteurs sont moins exposés aux toxines que des fumeurs, a confirmé récemment une étude. En moyenne, une priorité est accordée par les médecins à l’aide à l’arrêt de la cigarette, mais ils s’estiment insuffisamment équipés pour fournir des conseils adéquats sur les produits alternatifs à base de nicotine et sur la réduction des dommages liés au tabagisme. Pourtant, le vapotage ne présente qu’une infime partie des risques liés au tabagisme, et les personnes qui optent pour le vapotage sont systématiquement confrontées aux risques les plus faibles.

L’amélioration du niveau de santé grâce à l’utilisation de produits à base de nicotine non combustibles

La santé des patients atteints de la BPCO préoccupe depuis longtemps les professionnels de la santé, compte tenu des effets néfastes du tabagisme sur la fonction pulmonaire. Cependant, une étude récente apporte de l’espoir aux personnes concernées. Menée sur une période de trois ans, la recherche a démontré que le passage de la cigarette classique aux produits nicotiniques non combustibles peut améliorer de manière significative les symptômes respiratoires, la capacité d’exercice et la qualité de vie en général. Il s’agit d’une excellente indication pour les patients atteints de BPCO qui souhaitent passer aux dispositifs de vapotage, qui représentent une solution de rechange prometteuse aux produits du tabac traditionnels.

Le tabagisme est sans aucun doute un facteur majeur de risque de la BPCO. Pour améliorer le pronostic de la BPCO, la seule intervention qui puisse être prouvée est le sevrage tabagique. Malheureusement, dans la majorité des cas, les fumeurs ne parviennent pas à s’arrêter, malgré la gravité de leur état de santé. Pour ces personnes, le remplacement des cigarettes traditionnelles par des méthodes plus avancées d’administration de nicotine sans combustion peut être une approche pragmatique. Bien que ces méthodes ne soient pas sans risque, de nouvelles données cliniques suggèrent que les e-cigarettes peuvent présenter un avantage relatif pour les patients atteints de BPCO. En conséquence, cette solution mérite d’être considérée comme une intervention alternative, qui permet aux patients concernés de renoncer au tabagisme et d’améliorer leur santé respiratoire de manière cliniquement pertinente.

Les groupes médicaux établis lancent des appels à la peur

Malgré l’abondance d’études évaluées par un groupe de spécialistes qui indiquent les avantages du passage de la cigarette au dispositif de vapotage, comme ceux testés sur le site Ecig Actu, un grand nombre de groupes médicaux bien établis semblent ignorer les résultats obtenus et continuent d’entretenir la confusion. En réalité, certaines associations ont même recouru à la provocation, en allant jusqu’à prétendre que les médecins découragent de plus en plus le vapotage en raison des inquiétudes croissantes en matière de santé.

Toutefois, dans l’étude relative aux impacts des cigarettes électroniques et des dispositifs de chauffage du tabac sur la bronchopneumopathie chronique obstructive, un éclairage positif est apporté. Il s’agit des effets du passage au vapotage pour réduire les effets négatifs de l’exposition à la fumée sur la santé des fumeurs souffrant de BPCO qui ont échoué dans leurs tentatives de sevrage par le biais d’autres interventions.

Bien que les effets à long terme sur la santé des patients atteints de BPCO ne soient pas encore connus, cette étude montre que les dispositifs de vapotage et les produits du tabac chauffés contribuent sans doute à la réduction des effets nocifs de la fumée de cigarette. Pour les professionnels de la santé, les preuves doivent être examinées objectivement et leurs implications doivent être prises en compte pour l’amélioration de la santé des patients.

Conclusion

Bien que la plupart des médecins pensent que le vapotage favorise la BPCO, les preuves à l’appui de cette affirmation sont insuffisantes. Pour les scientifiques, la cigarette traditionnelle est la cause principale de la BPCO. Pour réduire l’exposition aux toxines nocives, les patients peuvent être encouragés à passer à des produits nicotiniques non combustibles. Bien qu’aucune méthode ne soit totalement exempte de risques, ces produits nicotiniques non combustibles peuvent constituer un outil utile pour les patients atteints de BPCO qui ont lutté pour arrêter le tabagisme traditionnel en raison de ses effets secondaires. En tant que professionnels de la santé, les patients doivent envisager toutes les options possibles et bénéficier du soutien nécessaire à l’amélioration de leur état de santé général.